UN TRONE POUR DEUX ou deux reines dans la même ruche !
Les colonies d’abeilles qui se développent au printemps sont de "stakhanovistes" pendant tous leurs cycles de croissance : du baby-sitting à la récolte. Si le climat est morose (comme en 2016), la colonie se retrouve au "chomage technique" par manque d’activité. Alors la moitié de cette colonie ainsi que la "vieille" reine partiront vers de meilleurs hospices, laissant place à une "nouvelle" reine et une nouvelle colonie créée.
Quand la pluie persiste, il faut s'occuper des abeilles pour éviter des essaimages incontrôlables, aux premiers rayons du soleil !
C'est pour cette raison que je viens de faire un nucléus, pour la première fois. C'est-à-dire, que j'ai créé une nouvelle colonie d'abeilles, avec l’aide de la ruche souche hyper puissante.
J’ai cueilli un magnifique essaim dans les ronces (voir photo dans un article précédent) au mois de mai dernier. En 15 jours malgré la pluie et le froid, il a construit et rempli tous les 10 cadres du corps de la ruche. Sélectionner des abeilles extraordinaires telles que celles-ci, pour garder l'espèce, est idéal. Dans un simple corps de ruche, avec une petite ouverture pour l’instant occultée, j'ai disposé un cadre de couvain de un jour, un cadre de pollen, un cadre de miel, le tout sans les abeilles, et sept cadres de cire gaufrée. Dessous, une grille à reine, puis encore dessous, une hausse (qui sera peut être remplie !) avec la moitié des cadres à construire. Elle repose sur la ruche souche avec trois cadres à étirer remplaçant ceux qui servent au nucléus. Il faut un nourrissement avec 50/50 sirop et eau.
Après sept jours, l’ouverture du nucléus arrive, car les abeilles qui s’occupent du couvain ont créé une ou plusieurs cellules royales, dont trois en supersedures (cellules royales pour remplacement de la reine, normalement sans essaimage).
la séparation du nucléus s'impose. Trois semaines plus tard, la nouvelle reine sera fécondée. A première vue, cette expérience a fonctionné. Mieux qu’une division, la nouvelle colonie aura un développement favorable, grâce à la chaleur émise de la ruche souche.