L'abeille et le miel. Au XXI ème siècle, en France, l’abeille est devenue une mode !

L'abeille, la ruche, l'Homme.

Au XXI ème siècle, en France,  l’abeille est devenue une mode ! Tel en est qu’installer aujourd’hui une ruche en ville, sur le toit d’une entreprise ou d’un monument classé est une reconnaissance institutionnelle. Evidement, c’est avant tout une transposition de l’espace rural en milieu urbain.  Cela démontre que nos emblématiques abeilles font partie de notre microcosme et sont devenues une symbolique image d’organisation et d’écologie de notre société contemporaine. Dans notre postmodernité, la ruche est un essaim urbain qui offre une image d'intelligence collective. Mais, est-ce nouveau ?

Il y a deux millions d’années, l’Apis Mellifera était présente bien avant l’homme. Une des questions fondamentales que devrait, éventuellement, se poser aujourd’hui l’apiculteur est : comment l’homme a-t-il appris à se nourrir de miel ? A-t-il  observé, étudié, expérimenté avec son environnement afin de récolter les produits de la ruche sauvage ou « domestiquée » ? Avoir un coup d’œil sur le passé permet quelquefois de comprendre et d’ouvrir des perspectives sur le futur.   Il y a environ 9000 ans, un artiste talentueux a exprimé l’envie de montrer aux siens et aux visiteurs futurs, l’apiculture de son époque. Dans le Centre-Est de l’Espagne à coté de Valence, à Bicorp, au paléolithique supérieur, un groupe de chasseurs avait élu domicile dans un abri à flanc de falaise : La Cueva de la Araña (la grotte de l'araignée).   Sur la paroi qui surplombe l’entrée, on remarque de nombreuses scènes gravées et peintes. Des scènes de danses, de chasses aux chèvres sauvages, de batailles puis, une scène « d’apiculture ». Le lieu fut découvert vers 1900. La peinture pariétale représente une récolte de miel. Elle marqua les esprits et fit le tour des maîtres de l’apiculture de l’époque. Cette œuvre gravée et peinte prend du dynamisme avec du blanc, de l’ocre et du noir, ce qui donne à la récolte de miel d’abeilles sauvages un mouvement naturel.  On voit deux hommes. Dans la partie inferieure, l’un est en train de stabiliser l’échelle de lianes. Cette dernière, dans la partie supérieure, permet à l’autre, équipé d’un récipient, d’atteindre l’essaim logé en hauteur dans une cavité de la paroi pour celle-ci, l’artiste a utilisé le relief avec une aspérité. Les abeilles virevoltent ! Avec une magistrale représentation, l’artiste met l’accent sur la précision des gestes adéquats.  Les habitants de l’abri  de la Cueva de Araña avaient certainement une grande pratique apicole ainsi qu’une parfaite connaissance de l’environnement, des techniques de grimpe. Comme aujourd'hui, mais il y a presque 10000 ans des hommes ont choisi l'apiculture et la cueillette du miel comme icône !

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La Cueva de la Araña, c’est la Grotte de l’Araignée.

Le lien pour l’écomusée de Bicorp : http://ecomuseodebicorp.com/