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Le Rucher de la Mouline
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18 mai 2016

LE PRINTEMPS DEMONTRE LA QUALITE ECOLOGIQUE D'UN LIEU.

Chaque nouvelle année je découvre encore mieux la nature. Le printemps m'apporte de nouvelles connaissances sur l'évolution de l'environnement et des abeilles. L'hiver 2015/2016 assez doux avec des pluies fortes et quelques gelées, fut hostile à certaines floraisons.

L' alternance de pluies et d'éclaircies a favorisé l'abondance des nectars et des pollens.
Dès le début du mois de Mars 2016, les abeilles furent actives sur les fleurs de buis, par seulement 5 °c.

butineuses sur les buisFloraison buis le 21 mars

 

Pollen du buis

Autour du Rucher de la Mouline, plus d’une soixantaine d'essences nectarifères ou mellifères a été recensée.  Les premiers pollens ou /et nectars à apparaître sont ceux du lierre, du noisetier, du buis, des premières fleurs de prairie, du saule marsault mâle, du prunelier, puis des arbres fruitiers sauvages (ex : pommiers, poiriers, houx...)

 

le 17 mai, les petites fleurs jaunes recouvrent la prairieRetour de récolte

 

Suivant le facteur météo, les montées de nectars sont difficilement prévisibles. Cette année, le premier nectar récolté l'a été sur les saules et sur les merisiers. Ce miel est ambré, boisé, floral. Les miels de merisiers et des saules marsaults sont rares.

Pollen de merisier

 

A environ 100 m des ruches, la propriété a un fond humide naturellement envahi par les saules marsault males, qui apportent une grande richesse pour le développement des ruches au printemps.

Les merisiers poussent toujours en lisière et servaient jadis à la fabrication des meubles. Ils sont, aujourd’hui malheureusement coupés car le bois n’a plus beaucoup de valeur marchande. Ils poussent  sur les bordures des champs et à l'orée des bois, et gênent souvent les agriculteurs pour clôturer leurs terrains.

Pour le bien être des abeilles, il faut impérativement recréer une biodiversité (comme il y a 200 ans). C'est ce que je fais en créant des haies avec l'aide des oiseaux :  mes auxiliaires jardiniers !
Pou créer une haie chez vous où la biodiversité naturelle sera représentée, c’est très simple : à la mi juin, nettoyer et gratter très grossièrement la terre où vous souhaitez la planter. Enfoncer deux piquets à chacune des extrémités de votre terre préparée. Tendre un fil de fer un peu gros (diamètre idéal 1.5 mm), entre les deux piquets, puis laisser faire les oiseaux !
Les merles, les grives, les geais, les corbeaux freux, les pies, les mésanges, les moineaux etc etc ... se poseront sur ce fil et laisseront tomber les graines des fruits qu'ils auront mangés.

L'année suivante, vous verrez apparaïtre des pousses de noisetiers, merisiers, sureaux, noyers, chênes pédonculés et américains, poiriers et pommiers sauvages, sorbiers des oiseleurs, faux robiniers, aubépines, pruneliers, châtaigniers etc etc...

4 ans après, vous aurez une haie représentant la biodiversité de votre lieu. Vous pourrez aussi greffer quelques arbres produisant vos fruits préférés.

Pour éviter tout problème de voisinage (concernant les distances légales de plantations), je vous conseille de faire votre haie à 3 mètres de votre limite de propriété. Vos arbres pourrons s'épanouir parfaitement.

 

 

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